Suède – Mora – Dans les rues enneigées
La Française Gisèle a décidé de s’installer en Suède, il y a huit ans, lorsqu’elle a pris sa retraite. « Je savais qu’en arrêtant de travailler, je n’aurais plus les
moyens de payer les heures d’aide humaine dont j’ai besoin », explique cette ex-orthophoniste. « J’avais le choix entre rentrer en établissement spécialisé et y dépérir,
me suicider ou partir en exil. J’ai choisi l’exil. » En Suède, un pays qu’elle appréciait pour y avoir déjà séjourné et dont elle connaissait la politique du handicap.
Suède – Täby – Chez la famille Rocksten
Tout comme les adultes, les enfants bénéficient d’une allocation leur permettant de financer l’aide humaine dont ils ont besoin, qu’elle soit assurée par un de leurs parents ou
une tierce personne. Les 90 heures payées d’auxiliaire de vie de Katrin sont ainsi réparties entre une salariée, son père et sa mère. La jeune fille de 13 ans a également le droit de
passer quelques week-ends et semaines par an dans un centre d’accueil temporaire, afin d’offrir des temps de répit à ses parents.
Suède – Halmstad – Chez Jennie Sjöström
Les personnes en situation de handicap peuvent bénéficier d’une allocation pour aide humaine à hauteur de leurs besoins. 24 heures sur 24 si nécessaire. 26 heures même
(deux heures en doublon le matin) pour Jennie, qui fait appel aux services d’une société spécialisée la journée tandis que son mari assure les heures de nuit, rémunérées.
Suède – Halmstad – Gruppbostad du 7 Lummervägen
La Suède s’est engagée, dans les années 70, dans un vaste mouvement de fermeture de ses établissements spécialisés, jugés ségrégatifs. Aujourd’hui, les personnes handicapées,
mentales surtout, qui font le choix de ne pas vivre dans un logement indépendant, peuvent toutefois intégrer un Gruppbostad, qui abrite de petits appartements (six au 7 Lummervägen),
avec chambre et kitchenette, ainsi qu’un grand espace de vie commun. Des salariés les assistent et assurent une permanence.
Suède – Halmstad – Gruppbostad du 7 Lummervägen
Suède – Halmstad – Classe spéciale de Slottsjordsskolan
En Suède, les classes spéciales qui accueillent des élèves ayant des déficiences mentales sont intégrées au sein des établissements scolaires de la ville.
Et pour ne pas créer un ghetto, elles ne sont pas regroupées au même endroit mais réparties dans tout le bâtiment.
Certains enfants partagent même leur semaine de cours entre classe normale et classe spéciale.
Suède – Halmstad – Classe spéciale de Slottsjordsskolan
Les élèves en situation de handicap moteur vont « naturellement » à l’école de leur quartier, à charge pour les pouvoirs publics de mettre à leur disposition les aides
techniques et humaines nécessaires. Les lycéens sévèrement atteints ont toutefois la possibilité d’intégrer l’un des quatre lycées spécialisés du pays.
Pour les enfants ayant des déficiences mentales, les parents sont totalement libres de décider s’ils iront à l’école ordinaire ou en classe spéciale.
Suède – Stockholm – Dans le métro
Stockholm a tenu son pari en 2010 de devenir la capitale la plus accessible du monde.
Le Français de passage n’est pas habitué à voir tant de rampes d’accès et d’élévateurs, devant la façade des bâtiments privés ou publics.
Et de nombreux bus et stations de métro sont accessibles aux voyageurs handicapés.